1/5
Texte revu et corrigé par Anonyme, évêque selon l’ Esprit Saint, de l’ Eglise
de Dieu :
Ce que la Bible dit de la sexualité
(1) : Le désir de l’autre : du manque au don
Pour la Bible, l’être humain est créé sexué. Il est une âme mortelle et c'est
cette âme mortelle qui
entre en contact avec Dieu, c'est cette âme mortelle qui est appelée à être
sauvée, qui est
appelée à s’unir à d’autres âmes. Rien de ce que nous faisons avec notre
corps de chair n’est
Étranger à la foi de Christ en nous.
La Genèse insiste sur la joie de l’ Eternel à créer l’être humain homme et
femme : «
Homme et femme il les créa. » (Gen 1: 27) C'est une bonne nouvelle car
l’homme s’écrie : «
Oui, vraiment celle là est os de mes os et chair de ma chair ! » (Gn 2, 23) Et
l’engagement le plus profond est celui que rappelle Jésus : « l’homme
abandonnera son père et sa mère et s’attachera à sa femme et tous deux ne
feront plus qu’un. » (Mt 19, 5) Cette unité n’est pas fusion, elle indique la
complémentarité, elle exprime ce désir
de se donner tout entier à l’autre, âme pour âme,, et c'est dans l’acte sexuel
que
cette union prend le plus fortement sens. En effet l’entrée du pénis en
érection dans le vagin mouillé est comme un échange qui inclut le plus intime
de l’âme de l’un et l’autre du moment que cela n’est pas fait comme des
sapajoux ! N’oublions pas qu’au coeur de l’Ancienne
Alliance il y a ce magnifique chant d’amour très sensuel (et même érotique, si
nous donnons à ce beau mot souvent galvaudé son sens premier, où il
signifie
l’attrait de l’éros, qui est l’amour de la chair) le Cantique des Cantiques. Il
parle
d’un amour fort comme la mort, plus brûlant que le feu, où deux amants, un
homme et une femme, font l’amour dans une totale réciprocité et l’oubli
d’eux-mêmes. Ce
chant exprime le coeur de Dieu : entrer avec nous dans une relation d’amour
personnelle, faite de don de soi et de réciprocité. La meilleure image qui en
existe
sur terre est celle d’un amour véritable.
Bien sûr, dès le départ, cette dimension sexuée introduit un manque. Nul ne
se
suffit à soi même. Chacun a comme un trop plein d’amour à donner et il
cherche
quelqu'un qui l’accueillerait. Dieu a trouvé un merveilleux moyen pour nous
faire
comprendre le secret de la vie. « Il y a plus de bonheur à donner qu’à
recevoir »
(Ac 20, 35). Un manque et un désir sont inscrits au coeur de notre nature
humaine. Dans l’amour il y a son propre plaisir bien sûr, et parfois on s’aime
soi
même lorsqu’on aime mais, au bout du compte, la surprise est que c'est le
désir
de l’autre et non le sien propre, qui l’emporte dans un amour véritable. Alors
on
est prêt à donner sa vie pour que l’autre vive et l’on oublie même son petit
intérêt.
Saint Paul le résume d’un phrase qui est très exigeante : « La femme ne
dispose
pas de son corps mais le mari. Pareillement le mari ne dispose pas de son
corps
mais la femme. » (1 Co, 7, 4) C'est une révolution : pour la première fois dans
l’histoire les droits et les devoirs des conjoints sont définis de manière
totalement
réciproque. Cette dépossession mutuelle est le chemin de toute une vie. Mais
c'est le secret du bonheur.
Chacun a à vivre sa sexualité quelle que soit sa situation. C'est un don
merveilleux mais pas facile à user. La sexualité est à l’origine de très grandes
joies mais aussi de grandes blessures. Si je ne fais pas n’importe quoi, je
pourrais
faire de ce cadeau une formidable occasion pour entrer en communication et
même en communion avec l‘autre. Si je transforme l’autre en objet pour mon
plaisir, si je fais confiance à quelqu'un en croyant qu’il s’engage comme moi
alors
qu’en fait il ne m’a rien promis, si j’agis sans penser aux conséquences, je
cours
le risque d’être très profondément déçu. Tout ce que je fais avec mon corps
de chair
marque ma personnalité profonde, mon être intime, mon esprit.
D’après un texte original de
Marc Rastoin
(2) : L’énigme de la différence
Comment se fait-il que mon « semblable » présent en face de moi soit en
même
temps le « différent » par son sexe ? - Les organes sexuels masculins sont
plutôt comme à la recherche d’un abri invaginant, alors que les organes
sexuels féminins sont plutôt comme à la recherche d’une introduction
amoureuse, Dieu nous a fait ainsi, amen. Cette coïncidence du semblable et
du
différent dans le même être est pour chacun un mystère. Contradictoire, elle
est
source de réflexions contradictoires. Curiosité, bien sûr, mais aussi réflexe de
défense et attrait. Disons tout de suite que « différence sexuelle » ne désigne
pas
seulement les particularités physiologiques de chaque sexe, mais des
manières
différentes de sentir, de penser, d’habiter le monde. En fait nous sommes
sexués
de la tête aux pieds et de A jusqu’à Z. Nuance : notre manière d’être homme
ou femme se vit à
l’intérieur d’une culture qui peut avoir artificiellement déterminé les rôles et les
manières d’être. Pour une part, c'est à l’encontre de ces déterminations,
souvent
inégalitaires, et déséquilibrées que Paul écrit que, dans le Christ, il n’y a plus
ni homme ni femme,
comme il n’y a plus d’esclave ni d’homme libre. Cela dit, voyons comment la
Bible
parle de l’homme et de la femme.
Au commencement, l’Adam est seul
Au verset 22 du chapitre 1 de la Genèse, la fécondité est donnée aux
animaux,
mais sans qu’il soit question de différence sexuelle. Celle-ci n’est mentionnée
qu’à propos de l’être humain, comme si pour nous elle revêtait une
importance
particulière (v.27) ? Décalée de la fonction de reproduction, puisqu’on n’en
parle
pas à propos des animaux, la différence sexuelle est avant tout reliée à
l’image et
ressemblance de Dieu.
Remarquons que la langue française pose un problème : nous employons le
mot
« homme » pour désigner aussi bien l’être humain que le représentant mâle
de
l’espèce. Si espèce il y a, car notre texte ne parle d’espèces que pour les
plantes
et les animaux : l’être humain n’est pas une espèce, il est « image et
ressemblance », et cela en étant mâle et femme.
Au chapitre 2 – l’être humain, l’Adam (le Terrestre,
parce que tiré de la terre) est créé sans qu’il soit question d’homme et de
femme.
Cet humain indifférencié reçoit, au v.16, l’interdit à propos de l’arbre de la
Connaissance du bien et du mauvais. Mais Dieu n’est pas satisfait : alors
qu’au chapitre 1 il avait
constaté que ce qu’il avait fait était bon, et même très bon quand il s’agissait
de
l’homme et de la femme, ici il déclare : « il n’est pas bon que l’homme soit
seul, je
lui ferai un opposé (on peu traduire « une aide ») semblable à lui. » Suit la
nomination des animaux par Adam. Sont-ils des « vis-à-vis semblables » ?
Non, puisque
l’homme leur donne un nom par lequel il pourra les appeler, signe évident de
supériorité. Face au monde animal, l’Adam est seul. Or, la création n’est pas
«
bonne » tant que l’Adam n’est pas unité d’une diversité, tout qu’il n’est pas «
société ».
Dieu crée, alors, une femme, à partir d‘une partie du corps de l‘ Adam, pour
lui donner une
existence propre. Ce qui reste à Adam après cette chirurgie est incomplet.
Quand
il dit : « Celle-ci est chair de ma chair et os de mes os », il signifie que sa
chair et
ses os sont pour une part hors de lui, que pour être total, complet, il devra
comme sortir
de lui-même et aller vers une autre. A eux deux ils seront Homme, mais il y
faudra
un déplacement, comme une perte de soi. Pesons les mots : « C'est
pourquoi le mâle
quittera son père et sa mère puis s’attachera à sa femme, et les deux
deviendront
une seule chair. »
Quand la femme parait
Maintenant les voici face à face avec la tâche de retrouver une forme d’unité
qui
ne sera plus seulement naturelle mais voulue en liberté. Alors seulement
l’humain
sera totalement créé et, pour revenir au langage du chapitre 1, totalement «
image et ressemblance ». C'est pourquoi il faut attendre l’apparition de la
femme
pour que l’homme accède à la parole. En 2, 19-20, il est dit qu’Adam nomme
les
animaux mais il n’est pas cité au style direct : on ne dit pas ce qu’il dit. Au
passage, voici la première parole de la femme : « Nous mangeons du fruit
des arbres du jardin » Nous constatons ici son rôle primordial de cueilleuse,
de cuisinière, de maîtresse de maison et de gestionnaire. CQFD
Maintenant, on l’entend parler et c'est pour dire que son vis-à-vis est avec lui
une
seule réalité. Unité, et pourtant distance : « celle-ci », dit l’homme, la
désignant
comme extérieure à lui. Selon sa fonction fondamentale, c'est la parole qui
fait le
pont, qui voyage de l’un à l’autre pour franchir l’intervalle et faire l’unité.
Sexualité
humaine et parole apparaissent en même temps. Et voici que l’Adam, être
humain indifférencié, prend des noms nouveaux : Îsh pour le mâle, Ishshâ
pour la
femme, termes qui connotent à la fois l’unité et la différence. On remarquera
la
subtilité du v. 23 : il n’est pas dit, comme pour les animaux, que l’homme
donne
un nom à la femme, ce qui impliquerait supériorité et prise de pouvoir : «
Celle-ci
» est sujet d’un verbe passif, « sera appelée ». Par qui ? Le texte ne le dit pas
et
on a envie de répondre « par Dieu lui-même ».
Le risque de la violence
Aux versets 23 et 24, la différence sexuelle n’est pas un lieu de violence mais
de
désir. Îsh quittera son père et sa mère puis s’attachera à son Ishshâ.
Il y a alors la rupture dûe à l’entrée du péché dans le monde
Une des conséquences est exprimée dans
Gen 3 : 16, où
c'est la femme qui s’entend dire que son désir la portera vers son homme. : «
ton désir te portera vers ton
homme, mais lui dominera sur toi. » Le rapport homme-femme est devenu
conflictuel, construit sur le modèle du rapport maître-esclave. Et il en était
pas ainsi au commencement, comme en témoigne l’ Esprit.
A l’image de Dieu …
On a dit que l’attrait sexuel est l’attrait de…, la fascination exercée par un
être à la fois semblable et différent, que je ne comprends pas totalement, pas
plus que cet être me comprend totalement, parce
qu’il est ce que je ne suis pas. Faire mien ce qu’il est devient un besoin,
racine du
désir. Chacun sent qu’il n’est pas tout l’humain et que l’autre lui est
nécessaire
pour réaliser l’humanité intégrale. On peut dire que, pour chacun, l’autre
illustre la
différence divine, la différence absolue du « Tout Autre ». Cette distancedifférence
est sans cesse à franchir pour que nous puissions émarger à la vie de
Dieu, à Dieu qui est la Vie. Ainsi l’homme et la femme sont l’un pour l’autre
présence divine. « Chair de ma chair et os de mes os » peut s’appliquer au
Dieu
de l’Incarnation. Les relations du Christ et de l’Eglise représentative de
l’humanité
s’expriment en termes nuptiaux et il ne s’agit pas d’une simple métaphore
(voir
Ephésiens 5, 25-32), car l’Alliance biblique évolue vers une alliance de type
matrimonial : elle réalise l’union la plus étroite possible en magnifiant la
différence
entre les partenaires.
Mais la communion de l’homme et de la femme prend une autre signification :
au delà
de l’alliance Dieu-humanité, elle donne à pressentir ce qu’est Dieu en Lui-
Même
et c'est pourquoi Genèse 1 : 27 explicite « Il créa l’humain à l’image de Dieu »
par « mâle et femme il les fit ». C'est donc parce que nous sommes homme
et
femme que nous sommes image et ressemblance de Dieu. Résumons, au
risque
de par trop schématiser. Et cette union par la sexualité entre un homme et
une femme n’a pas besoin de beaucoup puisque ce ne sont que un
décimètre environ de l’homme qui pénètre dans un décimètre environ de la
femme, et tout comme le gouvernail dirige le bateau… Si nous sommes
différence sexuelle, c'est parce que
Dieu est en lui-même différence. Dans notre langage religieux, d’ailleurs
hérité de
l’Ecriture, nous disons que Dieu est Père, Fils, Esprit. Certes, nous ne parlons
pas de différence sexuelle en Dieu, mais le fait de n’être soi-même que par la
communion avec un autre concerne le couple humain aussi bien que Dieu
Lui-Même.
C'est pourquoi nous sommes conduits à voir Dieu et l’être humain comme
tissu de relations. Pour le théologien Paul Beauchamp, Dieu est unité sans
cesse se faisant. En perpétuelle genèse. Nous ne disons pas autre chose
quand
nous répétons que Dieu est amour ; ou qu’il est vie. Ajoutons que la
différence
sexuelle et l’impératif d’union qu’elle comporte est significative de toutes les
autres différences (raciales, culturelles, etc.). Nous rencontrons toujours et
partout des êtres différents de nous. Chaque fois, nous sommes devant un
choix
lourd d’attitudes diverses : nous défendre, rejeter, dominer, aimer. Voilà
pourquoi
la seule Loi, qui récapitule toutes les autres, est le « commandement » de
l’amour.
L’amour, vérité de la sexualité
On aura compris que parvenir, en nous laissant créer selon l’amour, à l’image
et
ressemblance divines est confié à notre liberté et qu’il y faut du temps. La
relation
entre les sexes se transforme au fil d’une histoire souvent mouvementée.
L’amour
de départ doit être vrai et le rester. Un couple ne fait pas l’amour seulement
pour se reproduire ! Il peut y avoir de l’amusement dans l’amour chez un
couple
Les relations sexuelles dans un couple sont une des manières non
secondaires pour le couple de se montrer leur amour réciproque.
D’après un texte originel de
Marcel Domergue
J’ajoute qu’il faut donner sa vraie véritable place à la sexualité
dans le couple et comprendre qu’elle a une dimension spirituelle
aussi en plus de charnelle, d’où ces paroles : « ne vous privez
pas l’un de l’autre » .
Dans le service de l’ Eglise de Dieu.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Please be serious, if you are polite in your everyday life, be on this blogsite too. Do to them which you would like they do to you. I do not want to moderate, and this because I think we are among clever people.
And I have matter to answer to those that would have not understood. God bless...