mardi 18 décembre 2012

La vérité sur la sexualité


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Texte revu et corrigé par Anonyme, évêque selon l’ Esprit Saint, de l’ Eglise

de Dieu :


Ce que la Bible dit de la sexualité

(1) : Le désir de l’autre : du manque au don


Pour la Bible, l’être humain est créé sexué. Il est une âme mortelle et c'est

cette âme mortelle qui

entre en contact avec Dieu, c'est cette âme mortelle qui est appelée à être

sauvée, qui est

appelée à s’unir à d’autres âmes. Rien de ce que nous faisons avec notre

corps de chair n’est

Étranger à la foi de Christ en nous.

La Genèse insiste sur la joie de l’ Eternel à créer l’être humain homme et

femme : «

Homme et femme il les créa. » (Gen 1: 27) C'est une bonne nouvelle car

l’homme s’écrie : «

Oui, vraiment celle là est os de mes os et chair de ma chair ! » (Gn 2, 23) Et

l’engagement le plus profond est celui que rappelle Jésus : « l’homme

abandonnera son père et sa mère et s’attachera à sa femme et tous deux ne

feront plus qu’un. » (Mt 19, 5) Cette unité n’est pas fusion, elle indique la

complémentarité, elle exprime ce désir

de se donner tout entier à l’autre, âme pour âme,, et c'est dans l’acte sexuel

que

cette union prend le plus fortement sens. En effet l’entrée du pénis en

érection dans le vagin mouillé est comme un échange qui inclut le plus intime

de l’âme de l’un et l’autre du moment que cela n’est pas fait comme des

sapajoux ! N’oublions pas qu’au coeur de l’Ancienne

Alliance il y a ce magnifique chant d’amour très sensuel (et même érotique, si

nous donnons à ce beau mot souvent galvaudé son sens premier, où il

signifie

l’attrait de l’éros, qui est l’amour de la chair) le Cantique des Cantiques. Il

parle

d’un amour fort comme la mort, plus brûlant que le feu, où deux amants, un

homme et une femme, font l’amour dans une totale réciprocité et l’oubli

d’eux-mêmes. Ce

chant exprime le coeur de Dieu : entrer avec nous dans une relation d’amour

personnelle, faite de don de soi et de réciprocité. La meilleure image qui en

existe

sur terre est celle d’un amour véritable.

Bien sûr, dès le départ, cette dimension sexuée introduit un manque. Nul ne

se

suffit à soi même. Chacun a comme un trop plein d’amour à donner et il

cherche

quelqu'un qui l’accueillerait. Dieu a trouvé un merveilleux moyen pour nous

faire

comprendre le secret de la vie. « Il y a plus de bonheur à donner qu’à

recevoir »

(Ac 20, 35). Un manque et un désir sont inscrits au coeur de notre nature

humaine. Dans l’amour il y a son propre plaisir bien sûr, et parfois on s’aime

soi

même lorsqu’on aime mais, au bout du compte, la surprise est que c'est le

désir

de l’autre et non le sien propre, qui l’emporte dans un amour véritable. Alors

on

est prêt à donner sa vie pour que l’autre vive et l’on oublie même son petit

intérêt.

Saint Paul le résume d’un phrase qui est très exigeante : « La femme ne

dispose

pas de son corps mais le mari. Pareillement le mari ne dispose pas de son

corps

mais la femme. » (1 Co, 7, 4) C'est une révolution : pour la première fois dans

l’histoire les droits et les devoirs des conjoints sont définis de manière

totalement

réciproque. Cette dépossession mutuelle est le chemin de toute une vie. Mais

c'est le secret du bonheur.

Chacun a à vivre sa sexualité quelle que soit sa situation. C'est un don

merveilleux mais pas facile à user. La sexualité est à l’origine de très grandes

joies mais aussi de grandes blessures. Si je ne fais pas n’importe quoi, je

pourrais

faire de ce cadeau une formidable occasion pour entrer en communication et

même en communion avec l‘autre. Si je transforme l’autre en objet pour mon

plaisir, si je fais confiance à quelqu'un en croyant qu’il s’engage comme moi

alors

qu’en fait il ne m’a rien promis, si j’agis sans penser aux conséquences, je

cours

le risque d’être très profondément déçu. Tout ce que je fais avec mon corps

de chair

marque ma personnalité profonde, mon être intime, mon esprit.

D’après un texte original de

Marc Rastoin


(2) : L’énigme de la différence


Comment se fait-il que mon « semblable » présent en face de moi soit en

même

temps le « différent » par son sexe ? - Les organes sexuels masculins sont

plutôt comme à la recherche d’un abri invaginant, alors que les organes

sexuels féminins sont plutôt comme à la recherche d’une introduction

amoureuse, Dieu nous a fait ainsi, amen. Cette coïncidence du semblable et

du

différent dans le même être est pour chacun un mystère. Contradictoire, elle

est

source de réflexions contradictoires. Curiosité, bien sûr, mais aussi réflexe de

défense et attrait. Disons tout de suite que « différence sexuelle » ne désigne

pas

seulement les particularités physiologiques de chaque sexe, mais des

manières

différentes de sentir, de penser, d’habiter le monde. En fait nous sommes

sexués

de la tête aux pieds et de A jusqu’à Z. Nuance : notre manière d’être homme

ou femme se vit à

l’intérieur d’une culture qui peut avoir artificiellement déterminé les rôles et les

manières d’être. Pour une part, c'est à l’encontre de ces déterminations,

souvent

inégalitaires, et déséquilibrées que Paul écrit que, dans le Christ, il n’y a plus

ni homme ni femme,

comme il n’y a plus d’esclave ni d’homme libre. Cela dit, voyons comment la

Bible

parle de l’homme et de la femme.


Au commencement, l’Adam est seul


Au verset 22 du chapitre 1 de la Genèse, la fécondité est donnée aux

animaux,

mais sans qu’il soit question de différence sexuelle. Celle-ci n’est mentionnée

qu’à propos de l’être humain, comme si pour nous elle revêtait une

importance

particulière (v.27) ? Décalée de la fonction de reproduction, puisqu’on n’en

parle

pas à propos des animaux, la différence sexuelle est avant tout reliée à

l’image et

ressemblance de Dieu.

Remarquons que la langue française pose un problème : nous employons le

mot

« homme » pour désigner aussi bien l’être humain que le représentant mâle

de

l’espèce. Si espèce il y a, car notre texte ne parle d’espèces que pour les

plantes

et les animaux : l’être humain n’est pas une espèce, il est « image et

ressemblance », et cela en étant mâle et femme.

Au chapitre 2 – l’être humain, l’Adam (le Terrestre,

parce que tiré de la terre) est créé sans qu’il soit question d’homme et de

femme.

Cet humain indifférencié reçoit, au v.16, l’interdit à propos de l’arbre de la

Connaissance du bien et du mauvais. Mais Dieu n’est pas satisfait : alors

qu’au chapitre 1 il avait

constaté que ce qu’il avait fait était bon, et même très bon quand il s’agissait

de

l’homme et de la femme, ici il déclare : « il n’est pas bon que l’homme soit

seul, je

lui ferai un opposé (on peu traduire « une aide ») semblable à lui. » Suit la

nomination des animaux par Adam. Sont-ils des « vis-à-vis semblables » ?

Non, puisque

l’homme leur donne un nom par lequel il pourra les appeler, signe évident de

supériorité. Face au monde animal, l’Adam est seul. Or, la création n’est pas

«

bonne » tant que l’Adam n’est pas unité d’une diversité, tout qu’il n’est pas «

société ».

Dieu crée, alors, une femme, à partir d‘une partie du corps de l‘ Adam, pour

lui donner une

existence propre. Ce qui reste à Adam après cette chirurgie est incomplet.

Quand

il dit : « Celle-ci est chair de ma chair et os de mes os », il signifie que sa

chair et

ses os sont pour une part hors de lui, que pour être total, complet, il devra

comme sortir

de lui-même et aller vers une autre. A eux deux ils seront Homme, mais il y

faudra

un déplacement, comme une perte de soi. Pesons les mots : « C'est

pourquoi le mâle

quittera son père et sa mère puis s’attachera à sa femme, et les deux

deviendront

une seule chair. »


Quand la femme parait


Maintenant les voici face à face avec la tâche de retrouver une forme d’unité

qui

ne sera plus seulement naturelle mais voulue en liberté. Alors seulement

l’humain

sera totalement créé et, pour revenir au langage du chapitre 1, totalement «

image et ressemblance ». C'est pourquoi il faut attendre l’apparition de la

femme

pour que l’homme accède à la parole. En 2, 19-20, il est dit qu’Adam nomme

les

animaux mais il n’est pas cité au style direct : on ne dit pas ce qu’il dit. Au

passage, voici la première parole de la femme : « Nous mangeons du fruit

des arbres du jardin » Nous constatons ici son rôle primordial de cueilleuse,

de cuisinière, de maîtresse de maison et de gestionnaire. CQFD

Maintenant, on l’entend parler et c'est pour dire que son vis-à-vis est avec lui

une

seule réalité. Unité, et pourtant distance : « celle-ci », dit l’homme, la

désignant

comme extérieure à lui. Selon sa fonction fondamentale, c'est la parole qui

fait le

pont, qui voyage de l’un à l’autre pour franchir l’intervalle et faire l’unité.

Sexualité

humaine et parole apparaissent en même temps. Et voici que l’Adam, être

humain indifférencié, prend des noms nouveaux : Îsh pour le mâle, Ishshâ

pour la

femme, termes qui connotent à la fois l’unité et la différence. On remarquera

la

subtilité du v. 23 : il n’est pas dit, comme pour les animaux, que l’homme

donne

un nom à la femme, ce qui impliquerait supériorité et prise de pouvoir : «

Celle-ci

» est sujet d’un verbe passif, « sera appelée ». Par qui ? Le texte ne le dit pas

et

on a envie de répondre « par Dieu lui-même ».


Le risque de la violence


Aux versets 23 et 24, la différence sexuelle n’est pas un lieu de violence mais

de

désir. Îsh quittera son père et sa mère puis s’attachera à son Ishshâ.

Il y a alors la rupture dûe à l’entrée du péché dans le monde

Une des conséquences est exprimée dans

Gen 3 : 16, où

c'est la femme qui s’entend dire que son désir la portera vers son homme. : «

ton désir te portera vers ton

homme, mais lui dominera sur toi. » Le rapport homme-femme est devenu

conflictuel, construit sur le modèle du rapport maître-esclave. Et il en était

pas ainsi au commencement, comme en témoigne l’ Esprit.


A l’image de Dieu …


On a dit que l’attrait sexuel est l’attrait de…, la fascination exercée par un

être à la fois semblable et différent, que je ne comprends pas totalement, pas

plus que cet être me comprend totalement, parce

qu’il est ce que je ne suis pas. Faire mien ce qu’il est devient un besoin,

racine du

désir. Chacun sent qu’il n’est pas tout l’humain et que l’autre lui est

nécessaire

pour réaliser l’humanité intégrale. On peut dire que, pour chacun, l’autre

illustre la

différence divine, la différence absolue du « Tout Autre ». Cette distancedifférence

est sans cesse à franchir pour que nous puissions émarger à la vie de

Dieu, à Dieu qui est la Vie. Ainsi l’homme et la femme sont l’un pour l’autre

présence divine. « Chair de ma chair et os de mes os » peut s’appliquer au

Dieu

de l’Incarnation. Les relations du Christ et de l’Eglise représentative de

l’humanité

s’expriment en termes nuptiaux et il ne s’agit pas d’une simple métaphore

(voir

Ephésiens 5, 25-32), car l’Alliance biblique évolue vers une alliance de type

matrimonial : elle réalise l’union la plus étroite possible en magnifiant la

différence

entre les partenaires.

Mais la communion de l’homme et de la femme prend une autre signification :

au delà

de l’alliance Dieu-humanité, elle donne à pressentir ce qu’est Dieu en Lui-

Même

et c'est pourquoi Genèse 1 : 27 explicite « Il créa l’humain à l’image de Dieu »

par « mâle et femme il les fit ». C'est donc parce que nous sommes homme

et

femme que nous sommes image et ressemblance de Dieu. Résumons, au

risque

de par trop schématiser. Et cette union par la sexualité entre un homme et

une femme n’a pas besoin de beaucoup puisque ce ne sont que un

décimètre environ de l’homme qui pénètre dans un décimètre environ de la

femme, et tout comme le gouvernail dirige le bateau… Si nous sommes

différence sexuelle, c'est parce que

Dieu est en lui-même différence. Dans notre langage religieux, d’ailleurs

hérité de

l’Ecriture, nous disons que Dieu est Père, Fils, Esprit. Certes, nous ne parlons

pas de différence sexuelle en Dieu, mais le fait de n’être soi-même que par la

communion avec un autre concerne le couple humain aussi bien que Dieu

Lui-Même.

C'est pourquoi nous sommes conduits à voir Dieu et l’être humain comme

tissu de relations. Pour le théologien Paul Beauchamp, Dieu est unité sans

cesse se faisant. En perpétuelle genèse. Nous ne disons pas autre chose

quand

nous répétons que Dieu est amour ; ou qu’il est vie. Ajoutons que la

différence

sexuelle et l’impératif d’union qu’elle comporte est significative de toutes les

autres différences (raciales, culturelles, etc.). Nous rencontrons toujours et

partout des êtres différents de nous. Chaque fois, nous sommes devant un

choix

lourd d’attitudes diverses : nous défendre, rejeter, dominer, aimer. Voilà

pourquoi

la seule Loi, qui récapitule toutes les autres, est le « commandement » de

l’amour.


L’amour, vérité de la sexualité


On aura compris que parvenir, en nous laissant créer selon l’amour, à l’image

et

ressemblance divines est confié à notre liberté et qu’il y faut du temps. La

relation

entre les sexes se transforme au fil d’une histoire souvent mouvementée.

L’amour

de départ doit être vrai et le rester. Un couple ne fait pas l’amour seulement

pour se reproduire ! Il peut y avoir de l’amusement dans l’amour chez un

couple

Les relations sexuelles dans un couple sont une des manières non

secondaires pour le couple de se montrer leur amour réciproque.

D’après un texte originel de

Marcel Domergue


J’ajoute qu’il faut donner sa vraie véritable place à la sexualité

dans le couple et comprendre qu’elle a une dimension spirituelle

aussi en plus de charnelle, d’où ces paroles : « ne vous privez

pas l’un de l’autre » .

Dans le service de l’ Eglise de Dieu.

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